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Photo du rédacteurSylvain Rouchié

Sortir de ... notre prison numérique.

Dernière mise à jour : 8 sept. 2020


Prendre le temps de faire silence, d'observer et réfléchir ...
Prendre le temps de faire silence, d'observer et réfléchir ...

Salut à vous,


Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je trouve que cette pandémie aura décidément, plusieurs bons côtés malgré tout.


Aussi, au lieu de voir toujours l'aspect négatif des choses (dont il n'est pas ici question ... quoique), j'avais envie d'aborder d'autres sujets comme j'avais pris l'habitude de le faire dans les mois et les années précédentes.


Explorer quelques réflexions et observations faites dans notre quotidien chamboulé, dans nos vies ralenties et empreints de privation et d'enfermement (physique et/ou psychologique) selon les situations de chacun.


Ça m'a pris une coupe de minutes à réfléchir sur la forme qu'allait prendre cette réflexion. Allais-je faire une vidéo ? Peut-être en faire un Live prochainement ? Ou encore un podcast ? Pour finalement revenir à mes vieux amours que sont l'écriture et l'imagination. L'immersion et la projection n'en sont que meilleures ... il me semble.


Ainsi, il y a quelques jours, je lisais un article qui mentionnait que cette période de notre histoire, pendant cette fameuse pandémie, permettait de faire (re)surgir les défauts et les aberrations de toute notre société, de nos habitudes, de nos croyances, de nos personnes et de nos cœurs.


En effet, on peut rapidement constater le panel des possibles en regardant en nous et autour de nous.


Il y a ceux qui travaillent, qui sont dans le jus, qui n'en peuvent plus et qui aimeraient pouvoir (re)trouver un bref moment rien que pour eux. Mais qui vont au front et qui continuent la vie sans peur ou, sans trop avoir de peur ... voir même, avec un certain entrain malgré tout.


Il y a ceux qui travaillent aussi mais qui ont clairement peur, qui sont tiraillés par le sens du devoir et des responsabilités mais aussi, par leurs besoins de sécurité et de calme intérieur. Puis vient, ceux qui ne travaillent pas ou plus mais qui ont juste peur ... juste ... peur.


(c'est terrible d'écrire aussi facilement : avoir ... juste ... peur).


Mais quoi de plus normal en cette période médiatiquement apocalyptique et de fin de tout ? La peur est une arme puissante. Elle englobe tous nos sens, toutes nos idées, nos manières, nos habitudes, nos belles croyances, nos façons d'être, notre avenir. Mais ... de quel avenir on parle en fait ?


Et enfin, il y a ceux qui ne font qu'attendre sans peur ou sans se laisser envahir par celle-ci. Car ils penses et observent que le monde tourne encore malgré tout. Il n'y a que pour nous, humains, que le temps s'est figé, nous empêchant de continuer à vivre nos vies, de penser à l'après.


Le temps se serait donc réellement figé ?


Car se projeter dans l'avenir est devenu bien difficile pour, à peu près, n'importe qui. Penser à demain s'avère presque inutile puisque chaque jour, les données du réel sont chamboulées, modifiées, altérées. Rien n'est plus comme avant et rien ne sera jamais plus comme prévu ou imaginé.


Alors en attendant, on meuble notre temps, nos journées, nos instants.


Pour notre plus grand bonheur ou malheur, nous sommes une société "technologiquement avancée" ou "personnellement arriérée". Chacun fera son choix et son opinion, selon les points de vue.


Notre technologie nous permet des prouesses dénuées d'humanité, de compassion, d'entraide, de soutien, de présence, de réconfort. Sous couvert du progrès, nous nous sommes éloignés les uns des autres et nous avons du mal a accepter cet état de fait. C'est ainsi que va le monde vont dire certains.


Il faut produire plus, pour être encore plus efficace, plus rapide, plus parfait, plus .. encore et toujours plus. La masse et le volume prennent le pas sur la qualité depuis bien (trop) longtemps déjà. Il faut de tout, toujours, tout le temps, partout et pour tout le monde ... et idéalement pas cher.


Au prix de quelles contre-parties ? de quelles vies ? de quelles conditions ? de quelles atrocités ?


Le gaspillage n'a jamais été aussi présent depuis le début de l'ère industrielle et moderne. Les déchets sont omniprésents, les conditions d'élevages sont devenues atroces et le monde animal et végétal s’atrophie de manière spectaculaire pour notre plus grand plaisir égoïste individuel quotidien.


Mais finalement, sommes-nous plus heureux pour autant ?

Réellement ? Sincèrement ? Durablement ?


Pendant que le monde sombre dans la tourmente, nous nous enfonçons dans notre canapé devant Netflix ou YouTube. Nous enchaînons les séries, les reportages, les documentaires, les informations sans même nous en rendre compte comme des êtres dépendants face à leurs drogues dures.


Le pire est que nous nous trouvons toujours plus d'excuses pour justifier ce comportement ... apprentissage, réflexions, curiosité, divertissement, etc ...


Nous passons simplement d'un écran à un autre sans même plus nous en rendre compte.


Du téléphone à la tablette, puis de l'ordinateur et à la télévision. Un film ce soir ? Parfait, allons au cinéma. Tu préfères lire, pas de problème, je te prête ma liseuse. Sous couvert du progrès et de la modernité, nous passons notre temps les yeux rivés sur un écran. Nous avons perdu contact avec le réel, qui est là, dehors, derrière la fenêtre, dans ce parc, dans ce champs ou dans cette montagne.


Combien d'heures par jour passons-nous devant ces pièges à attention ? Combien de fois, nous disons-nous que l'on serait mieux au soleil, dehors, dans la rue, avec des amis, des voisins ou ailleurs ?


Ne passons-nous pas à côté de nos vies ... en croyant justement vivre nos vies ?

Sommes-nous devenus des êtres dépendant à l'informations numériques ?

N'y a-t'il aucune autre façon de faire ou de les utiliser correctement ?


En cette période de pause forcée, il me semble intéressant d'observer nos comportements, nos habitudes, nos réflexions, nos actions du moment. Sommes-nous heureux de/dans notre attitude ? Comment être bien malgré tout ce qui se passe ? Si je ne suis pas bien, quelle est l'origine de cette souffrance ? Et qu'elles sont les actions que je mets systématiquement en place pour y remédier ?


Pour y remédier réellement ... et pas ... seulement "tenter" d'y remédier.

(Ce qui relèverait d'une médiocre motivation et implication.)


Nous sommes nous-mêmes "la source" de nos souffrances de par notre ignorance et nos habitudes. Pourrions-nous au moins, par respect pour la vie et le vivant, faire notre part du travail pour revenir dans l'équilibre et l'harmonie qui nous est offert à l'origine ?


Qu'est ce qu'il y a de plus urgent à faire que d'accomplir cette quête, ce cheminement ?


Nous sommes ici dans les secondes et troisièmes nobles vérités du Bouddha. Celui-ci disait déjà, il y a plus de 2500 ans : Les souffrances existent parce qu'il y a des causes qui entraînent leur apparition. Ces souffrances sont réelles et elles ne cessent de nous tourmenter, nous sommes obligés de nous interroger sur les origines de ces souffrances. Une fois les origines connues, on agit sur les causes pour les éradiquer, jusqu'à atteindre la libération finale.


Alors certes, de nos jours, bien peu de gens cherchent réellement à atteindre le Nirvana mais ... pourrait-on seulement s'intéresser au processus pour ... un peu moins souffrir et devenir autonome dans cette démarche ? Pouvons-nous nous accorder le temps et l'attention nécessaire pour observer, explorer et avancer dans cette quête ?


Il n'y a aucun sous-entendu ici, seulement une observation de nos habitudes quotidiennes.


Juste ... des faits.


Que faisons-nous concrètement pour générer ou atteindre notre bonheur ?


La vie est là, juste dehors, il suffit de sortir et d'en profiter. Parfois même, la vie est juste là, sous nos yeux, il suffit de regarder, d'apprendre à voir. Regardez votre conjoint(e) qui vous regarde juste là, vos enfants, vos parents, vos amis ...


Ils sont déjà là ... tout est déjà là.

De quoi aurions-nous finalement besoin de plus ?


Vivons, simplement.

Vivons, maintenant.


Sylvain



P.S : Je suis un pur produit des années 80, j'ai grandi avec l'avènement de l'informatique, des jeux vidéos, de la télévision, du cinéma et de toutes ces technologies addictives qui finalement prennent bien du temps et de l'espace dans nos vies au détriment de certaines choses qui me semblent bien plus essentielles au quotidien ...


Mon travail est de "toucher" les gens ... par la parole, l'écoute et le toucher. Malheureusement, je ne peux plus recevoir qui que ce soit mais je continues d'explorer ma propre vie pour expérimenter mes défauts et ainsi tenter de m'améliorer jour après après jour.


Mais je reste un produit conditionné ... mon travail se fait essentiellement sur ordinateur ou au téléphone en ce moment. Alors comment, entre deux rencontres, ne pas aller passer du temps à regarder des vidéos, faire des jeux ou d'autres choses qui ne sont pas d'une grande utilité, qui n'apportent rien et qui font perdre notre temps.


Nos relations sont devenues tellement distantes et polluées, ne serait-ce pas le temps alors de revenir auprès des nôtres et d'établir de nouvelles normes pour notre avenir ?


Car au-delà de la distanciation sociale imposée aujourd'hui, pouvons-nous tout de même rester présent pour nos proches, pour les inconnus, pour les humains qui vivent eux-aussi, les mêmes souffrances que nous ?


Ou avons-nous finalement réellement perdu notre humanité depuis trop longtemps déjà ?

Un petit tour dans la Nature semble nécessaire pour faire un "reset" impérieux.


On s'arrête, on respire et on repart sur quelque chose de bien ... voulez-vous ?



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