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C'était mieux ... avant !

Dernière mise à jour : 28 avr. 2022



C'était mieux ... avant !


À baigner dans un monde d'insouciance, de luxe et d'égoïsme.


Car oui, beaucoup d'entre nous ... rêvent de revenir (vite) à leur vie d'avant.


D'avant la pandémie, d'avant la crise économique, d'avant la prise de conscience du réchauffement climatique, d'avant la discrimination, le racisme, la violence, l'idéologie grandissante, d'avant l'angoisse explosive d'un monde qui nous échappe ... d'avant les difficultés à exister tout simplement.


Vous (re)sentez ce poids sur vos épaules, dans vos trippes ou au creux de vos pensées ?


Une époque (pas si lointaine) où l'on pouvait voyager aux quatre coins du monde pour quelques dollars, en un temps record et revenir tout aussi vite dans nos petites vies afin de reprendre nos routines et oublier ces rencontres, ces paysages, ces expériences ...


Facebook et Instagram s'en souviendront pour nous et nous pourrons faire saliver nos amis, nos familles et nos collègues de ces derniers achats, de notre dernière destination, des rencontres magnifiques que l'on a réalisé, des mises en scène que l'on a imaginé.


Tout en se sentant déjà frustré de ce retour à la normalité loin de cet idéal qui nous fait tant rêver et pour lequel on dépense sans compter. Qu'il est loin le temps de nos prochaines vacances. Qu'il est loin le moment où l'on pourra enfin vivre notre vie ... notre vraie vie.


Si j'avais plus d'argent, je pourrais faire ceci.

Si j'avais plus de temps, je pourrais faire cela.

Si j'avais plus de liberté, je pourrais mieux profiter.

Si j'avais quelqu'un avec moi, je pourrais être heureux.


Pour le moment, on avance au jour le jour, on enchaîne les tâches routinières, le fameux métro-boulot-dodo en se consolant que le meilleur reste à venir. Il n'y a que ça, et c'est ce qui nous tient en haleine pour continuer d'avancer sinon ... à quoi bon ... pourquoi continuer.


Nous en sommes rendus à vivre une vie dénuée de sens, de passion et complètement coupée du feu sacré qui anime le vivant, qui NOUS anime et qui brûle au plus profond de nos trippes.


Le vivant est fait pour évoluer, c'est dans sa nature, dans ses gênes. Alors, ne pas répondre à ce programme issu de l'évolution revient à stagner ... et donc à perdre le lien qui le relie à tout ce qui l'entoure, à ce qui lui permet d'agir et d'interagir avec le vivant, avec la vie.


Au lieu de cela, nous nous sommes isolés, nous nous sommes repliés sur nous-mêmes et c'est seulement le "MOI" qui compte désormais. Ma volonté, Ma liberté, Ma possibilité, Mon envie, Mes désirs, etc...


JE VEUX ceci ou cela.

L'ego dans toute sa démesure.

Encore lui, encore là, encore présent.


Il asservit le monde à sa croyance, à sa volonté, à ses idéaux, à ses petites envies. Mais saviez-vous que l'ego n'existait pas ? Il ne reposait sur rien d'autre que l'accumulation de croyances, d'expériences, d'idées reçues, de conditionnements, d'éducation et de culture ?


Dès que vous plongez au coeur de celui-ci ... étrangement ... il disparaît.

Certes, il se débat très fort dans un premier temps mais il finit toujours par s'effacer ensuite.


Je ne suis pas ce que je crois être.


C'est tout simple et cela change radicalement notre perception de nous-mêmes et de notre monde lorsque l'on en prend réellement conscience. Nous fonctionnons tellement par habitude que l'on ne se rend même pas / plus compte du fonctionnement réel des choses et du vivant. Tout est lié, tout est interconnecté, tout est : interdépendant.


Nous sommes de petits rois dans un environnement que l'on consomme à outrance pour notre plus grand plaisir sans nous rendre compte que nous sommes en train de le rendre invivable et donc ... toxique pour nous-mêmes.


C'est fou non ?


Consommer du vivant sans même s'en rendre compte, tuer des tonnes d'animaux pour ne pas terminer son assiette, importer des kilos d'aliments qui vont finir à la poubelle, augmenter notre empreinte carbone pour une explosion de gaspillage.


Mais oui ... c'était mieux avant ...

Il faut vite y revenir ... notre vie en dépend.

Nos habitudes et notre confort en sont dépendant.


En fait ... non.

Pas du tout !


Quand, avez-vous réellement fait l'état des lieux de vos habitudes, de vos croyances, de votre fonctionnement quotidien ? Pourquoi faites-vous les choses de telle ou telle manière et pas d'une autre ? Est-il possible de faire autrement ? Différemment ? Plus consciemment ?


Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous avons construit notre piédestal. Mais si j'ai besoin de bois pour me chauffer, il serait bon d'utiliser déjà la sciure que l'on a généré ou même d'aller simplement utiliser le bois mort qui est déjà partout présent et disponible, là, gratuitement, autour de nous. Il suffit de chercher et de saisir l'occasion.


Alors non, revenir comme c'était avant ... c'est fermer les yeux sur ce que l'on a découvert. C'est accepter ce que nous faisons du/au monde, c'est accepter de regarder nos contradictions droit dans les yeux et de (se) dire ... bah, c'est ok pour moi, on continue !


C'est donc accepter d'abattre soi-même son bœuf pour se préparer un bon gros steak que l'on ne terminera même pas puisqu'on avait vu trop gros par rapport à notre appétit réel ! C'est accepter véritablement les conséquences de nos actions et de nos intentions avec toutes les implications que cela génère, jour après jour.


C'est accepter d'acheter un jean neuf alors qu'il en existe des milliers disponibles en seconde main et en parfait état ... parfois même jamais portés. C'est accepter de rendre miséreux un homme, une femme ou un enfant à l'autre bout du monde pour avoir le droit d'acheter un tee-shirt polluant qui aura fait 3 fois le tour du monde dans les différentes phases de sa conception. C'est accepter que des forêts millénaires soient abattues pour réaliser ce magnifique meuble en teck ou en essences rares et qui sera changé dans quelques années parce que nos goûts auront changé ou parce que notre nouveau conjoint ne l'aime pas trop. C'est accepter que les achats uniques fassent partie de nos vies pour finir par rejoindre ce si beau et grand continent de plastique dérivant au milieu de l'Atlantique.


C'est accepter qu'en moins de 100 ans ont ai anéanti 60% de la biodiversité qui compose notre planète. C'est accepter d'avoir vidé les océans pour ajouter toujours plus de poissons dans nos assiettes. C'est accepter que 90% des animaux vivants sur Terre soient désormais des animaux d'élevage destinés à la consommation. C'est accepter d'augmenter la richesse des plus riches et la pauvreté des plus pauvres. C'est accepter de fermer les yeux sur les injustices, y compris celle qui ont lieu ici dans nos villes et dans nos quartiers. C'est accepter la condition animale (domestique) actuelle. C'est accepter le sort des peuples premiers a qui ont a tout pris et que l'on traite encore de "sauvages".


Mais c'est qui les "sauvages" dans l'histoire ?


Je pourrais continuer des heures et des heures sans jamais pouvoir arrêter le flot des exemples tant il y en a des tonnes et des nouveaux qui arrivent chaque jour, encore et encore.


Mais ce qui est vraiment intéressant, ce n'est même pas la "nature" même de ce que l'on consomme au final car il nous faudra bien "utiliser" encore et jours de nouvelles choses / ressources. Nous en sommes arrivés à ce stade et nous en sommes dépendant.


Mais si nous pouvions ajouter véritablement de la "conscience" à ce que l'on fait ? Ainsi :


Puis-je être vraiment "conscient" de mes pensées face à cette situation ? de mes paroles face à cette personne ? de mes actes face à tout cela ? Ai-je vraiment besoin de consommer pour exister ? Ou, est-ce que cela masque quelque chose d'autre ? de plus grand, de plus profond, de plus ancré ?


Est-ce que je me sens vraiment plus vivant parce que je "